Cette vallée regroupe une mixité d‘habitants extraordinaire venus d’horizons très différents. Certains sont arrivés par hasard et ont décidé de rester, d’autres ont activement arpenté le monde, la France, les Pyrénées pour décider que la vallée de Massat était le lieu pour se poser.
Une première vague de « néo-ruraux » est arrivée dans les années 70, à la recherche d’une vie meilleure, proche de la nature. A l’époque, les granges étaient désertées par les locaux, eux-mêmes à la recherche d’une vie meilleure et plus facile en ville. Au fil du temps, le canton s’est repeuplé, les maisons ont progressivement été rachetées, rénovées selon les moyens et savoir faire de chacun. Aujourd’hui, on peut estimer que 80% des habitants du canton sont venus d’ailleurs, et la vie bouillonne avec les énergies, rêves et difficultés de chacun ici.
Depuis 2000, je fais partie de ceux là. Séduite par cette puissante nature et cette incroyable diversité et richesse humaine, je m’y suis installée. Mais la force de l’environnement présente également complexités et défis à surmonter, vécus et résolus différemment par chacun. Un projet photographique pour en témoigner s’est naturellement imposé à moi.
A travers ce projet participatif, c’est non seulement les ressentis de chacun sur son expérience de vie ici que je voulais mettre en avant, mais aussi (illustrer) ce phénomène de société où chacun semble questionner son mode de vie. La façon dont chacun gère le TEMPS et L’ESPACE pour EXISTER dans notre ‘système économique’ me questionne. L’équilibre est-il possible à trouver?